Le Danemark amorce sa souveraineté numérique en tournant le dos à Microsoft

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Le Danemark tourne le dos à Windows et Microsoft Office

Le Danemark amorce sa souveraineté numérique en tournant le dos à Microsoft

C’est un virage stratégique d’ampleur que vient d’amorcer le Danemark. Le pays a officiellement décidé de se détourner des logiciels propriétaires de Microsoft, notamment Windows et Microsoft Office, pour leur préférer des alternatives open source comme Linux et LibreOffice. Cette transition, encore partielle mais très symbolique, s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer sa souveraineté numérique.

Un signal fort après une crise de dépendance

À l’origine de cette décision : le blocage par les États-Unis d’un compte Microsoft danois, ordonné dans le cadre d’une procédure judiciaire. Cet événement a agi comme un électrochoc pour les autorités danoises, mettant en lumière la dépendance critique à des services numériques soumis à des décisions extraterritoriales.

Dans un contexte géopolitique tendu et face à des géants américains omniprésents, la maîtrise des outils numériques est devenue une question de souveraineté.

Un tournant vers l’open source

Le choix du Danemark d’adopter Linux comme système d’exploitation et LibreOffice comme suite bureautique va bien au-delà d’une simple alternative technique. Il s’agit d’un engagement politique : celui de privilégier des solutions ouvertes, auditées, adaptables et indépendantes d’acteurs privés étrangers. Ce type de migration, déjà amorcé par d’autres pays à plus petite échelle, reste complexe mais réalisable, à condition d’en faire un projet stratégique à l’échelle nationale.

Le chantier de l’éducation : un point de bascule

Un aspect fondamental reste pourtant peu abordé dans les annonces officielles : celui de l’éducation. Si le Danemark souhaite réellement se libérer de la dépendance aux écosystèmes Microsoft, cette transformation devra commencer dans les écoles.

Cela implique de retirer progressivement les ordinateurs sous Windows ou macOS des salles de classe, de former les enseignants aux outils open source, et d’adapter les programmes à ces nouvelles pratiques numériques.

L’enjeu est de taille : ce sont les futures générations d’usagers, de développeurs et de décideurs qui se forment aujourd’hui dans ces environnements. Une transition cohérente dans l’éducation renforcerait considérablement la crédibilité et la pérennité de cette stratégie nationale.

Un modèle à suivre pour l’Europe ?

Le Danemark, connu pour son avance dans de nombreux domaines – numérique, énergie, infrastructures –, pourrait bien devenir un catalyseur en matière de souveraineté numérique. Si cette transition réussit, elle pourrait inspirer d’autres États européens confrontés aux mêmes enjeux de dépendance, de sécurité et de maîtrise de leurs données.

Dans un monde où la technologie est devenue un levier de puissance, le choix du logiciel libre n’est plus une posture idéologique, mais une décision stratégique. Le Danemark semble l’avoir compris. Reste à voir si ses voisins suivront.

La Suisse face au défi de la souveraineté numérique

En Suisse, la Confédération lançait en octobre 2024 une vaste migration vers Microsoft 365 – avec près de 15 000 postes équipés, soit un tiers de l’administration fédérale.

Toutefois, la Chancellerie fédérale et l’OFIT mènent en parallèle une étude de faisabilité, attendue pour mi-2026, afin d’évaluer une alternative open source : l’objectif est de créer une solution de secours en cas de défaillance de M365, en assurant notamment une gestion sécurisée des documents sensibles.

Au niveau cantonal, Genève a préféré M365 pour des raisons de maturité fonctionnelle et de coûts, en écartant temporairement les alternatives open source, jugées moins performantes. Dans le même temps, des acteurs suisses comme Infomaniak ou PVY.swiss proposent déjà des suites souveraines, hébergées localement et compatibles avec les usages actuels.

La dynamique est réelle, les bases sont là, mais le chemin vers une autonomie numérique cohérente reste long, exigeant et semé d’embûches.

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