La longévité, un concept Apple
Dans un livre blanc récent, Apple a détaillé ses efforts pour équilibrer durabilité et réparabilité, introduisant une nouvelle dimension : la “longévité”. Ce concept, propre à Apple, vise à englober la qualité, la fiabilité et la durée de vie prolongée des produits. Cependant, il justifie aussi les choix de design et de conception qui parfois négligent la réparabilité. La meilleure réparation est-elle vraiment celle dont on n’a jamais besoin ?
La durabilité au détriment de la réparabilité ?
Flavie Vonderscher, chargée de plaidoyer de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), nous rappelle les limites de cette approche. “La durabilité ne peut pas être un contre-argument à la réparabilité. Avoir un produit totalement fiable et sans dysfonctionnement est utopique”, explique-t-elle. En cas d’accident, comme un écran cassé, il est essentiel de pouvoir le réparer. Si la réparation devient complexe ou impossible, la durabilité perd tout son sens. Pour qu’un produit soit réellement durable, il doit pouvoir être réparé facilement et à moindre coût.
La réalité cachée derrière le discours d’Apple
La position d’Apple, bien que séduisante en surface, semble être une manœuvre habile de communication. En mettant l’accent sur la “longévité”, Apple détourne l’attention des consommateurs des véritables enjeux de la réparabilité. Une véritable durabilité ne peut exister sans une réparabilité accessible et efficace. Si Apple souhaite vraiment se positionner comme un champion de la durabilité, il doit embrasser pleinement la réparabilité, sans compromis.
JUL 2024